De sa première vie professionnelle dans l’édition, elle a gardé le goût de découvrir des textes et des voix. Lire et marcher s’accordent à son goût de la pente et c’est sans doute en arpentant un paysage de montagne qu’est née l’idée d’un festival où l’on marcherait en compagnie des écrivains.

Submergée par l’urgence écologique, elle découvre l’écopoétique en 2018 et se passionne alors pour les pensées de l’écologie.

En 2020, il était temps de faire entendre le murmure du monde. C’est dans les Pyrénées, au creux du Val d’Azun, qu’elle décide qu’il résonne particulièrement bien dans les paysages. La première édition du festival écopoétique marque le départ d’une aventure intellectuelle et festive où ses programmations mêlent littérature, sciences sociales et scientifiques de terrain.

Depuis la première édition du festival Le murmure du monde, de grands noms de la littérature contemporaine sont venus parler de ce qu’ils écrivent alors que la bascule écologique menace et que chacun cherche un peu de ré-enchantement. Chaque printemps, un jeune auteur ou une jeune autrice est accueilli en résidence d’écriture et s’inspire de la vallée.

Au côté des écrivains, penseurs et artistes de toutes les disciplines se rencontrent ainsi que celles et ceux qui font vivre nos vallées.

Aussi, Le murmure du monde porte un projet littéraire et culturel de territoire depuis 2020 avec une programmation annuelle en plus du festival sur un secteur géographique à l’échelle du département des Hautes-Pyrénées. L’enjeu est de déployer une programmation variée dont la dimension participative donne à chacun la possibilité d’être acteur de la vie artistique et culturelle de son territoire.

Le projet n’aurait pas pu s’implanter dans d’autres montagnes. Les Pyrénées sont pour Mathilde un refuge qu’elle entend partager.