La parole a un Valeureux Influenceur Pyrénéen : Stéphane Grochowski, Plan Avenir Montagne

Je m’appelle Stéphane Grochowski, montagnard pluriactif : chef de projet « Plan Avenir Montagne Ingénierie » au pôle d’équilibre territorial et rural de l’Ariège depuis quelques semaines et Accompagnateur en montagne depuis une vingtaine d’année.

Par le passé, j’ai été gardien du refuge d’En Beys en vallée d’Orlu et j’ai eu le plaisir de co-fonder le Bureau des Guides des Pyrénées Ariégeoises avec quelques amis en 2004. J’ai également présidé l’association Ariège Pyrénées Qualité Outdoor qui a œuvré quelques années en collaboration étroite avec l’Agence du Développement Touristique de l’Ariège à fédérer et à professionnaliser les acteurs de la pleine nature du département.

Il y a une quinzaine d’années, j’ai également été secrétaire de la Compagnie des Guides des Pyrénées et participé avec Vincent Fonvieille au déploiement de « Pyrénées Pleine Nature » pour fédérer et représenter les professionnels de pleine nature à l’échelle des Pyrénées.

Mon intérêt pour les initiatives pyrénéennes ne date donc pas d’hier et j’ai suivi attentivement le projet menant à « Une Marque pour les Pyrénées », créée notamment à l’initiative de Vincent Fonvieille. C’est suite à son invitation que j’ai accepté de devenir VIP.

Pourquoi avez-vous rejoint la marque ?

Je ressens un profond attachement aux Pyrénées, comme beaucoup d’autres. Mes parents sont tous deux originaires de la région : mon père des Hautes-Pyrénées et ma mère de l’Ariège. Ils ont déménagé en région parisienne où j’ai grandi avec l’objectif de revenir m’installer en Ariège, ce que j’ai pu réaliser en finissant mes études à Foix, à 5 kilomètres du village familial.

Depuis quelques années, j’ai développé une activité d’accompagnement en montagne à l’échelle des Pyrénées, appelée Itinérance Pyrénées. J’ai rencontré au fil des randonnées et des réunions ici ou là de nombreuses personnes œuvrant dans le massif. Ces relations me permettent de partager des perspectives sur les thématiques de pleine nature avec une entrée « transition des territoires de montagne » assumée.

Finalement ce sont ces relations et mes activités qui m’ont conduit à rejoindre la marque Pyrénées.

Aujourd’hui est ce que ces motivations ont évoluées ? 

Pendant cinq ans, j’ai travaillé à l’ANA-Conservatoire d’Espaces Naturels Ariège, association très importante en Ariège qui agit pour préserver la biodiversité au côté des acteurs des territoires. Pour moi, les questions de vulnérabilité et d’adaptation au changement climatique sont devenues une réalité quotidienne, ce qui a accru mon intérêt pour ces sujets. C’est pour cette raison que mon nouveau poste de chef de projet « Plan Avenir Montagne » au service de la transition des territoires de montagne me satisfait particulièrement, en complément des actions que je mets en place sur ce sujet en tant qu’Accompagnateur en Montagne dans les Pyrénées.

Selon vous est ce que la notion d’environnement et de sa protection fonctionne avec la marque Pyrénées ?

Il est essentiel que la marque Pyrénées porte ce sujet avec un message progressiste. Les Pyrénées ne sont pas que « ressources », elles sont le lieu de vie unique de très nombreuses espèces animales et végétales qui ont subi, composé et bénéficié parfois des activités humaines, notamment par l’activité de transhumance qui maintient des milieux ouverts favorables à la reforestation.

Dans un contexte climatique qui fait peser sur le Vivant (dont nous faisons partie) un risque mortel, il s’agit de redonner de la cohérence à nos actions pour réduire notre empreinte carbone et limiter la pression sur la biodiversité. Sensibiliser aux conséquences du changement climatique, faciliter les initiatives innovantes pour transformer nos modes de production et de consommation à l’échelle des Pyrénées, voilà une belle vocation pour la Marque Pyrénées !

Je serai toujours attentif et actif à la concrétisation du positionnement, des discours et des projets valorisés par la marque Pyrénées sur ce sujet

Comment faites-vous vivre la marque au travers de votre activité ?

Dans le cadre de mon activité d’accompagnateur en montagne, j’ai intégré la marque Pyrénées dans la signature de mes emails, accompagnée d’un lien vers le teaser de la marque. Cela permet de faire connaître la marque et son ambition auprès de ma clientèle mais aussi des partenaires avec lesquels je travaille pour monter des produits touristiques ou promouvoir les bonnes pratiques touristiques à l’échelle de l’Ariège et au-delà.

En tant que chef de projet du plan Avenir Montagne, j’ai par exemple initié en concertation avec le label ariégeois des « Manifestations Vertes » une collaboration avec les organisateurs d’événementiels sur le thème de l’éco-responsabilité et de la transition des territoires de montagne. Concrètement, l’enjeu est d’utiliser ces manifestations comme révélateur de la capacité des territoires à œuvrer sur la mobilité, la gestion des ressources (l’eau par exemple), des déchets, de l’économie locale et solidaire ou le respect de la biodiversité. De nombreuses bonnes pratiques sont à l’œuvre, d’autres sont à amorcer en coopération avec les collectivités locales, l’Etat et ses opérateurs pour mettre en place des infrastructures et projets nécessaires pour changer d’échelle et obtenir un effet d’entraînement plus large. Un déploiement à l’échelle des Pyrénées est bien-sûr en ligne de mire et la marque Pyrénées doit en être une des chevilles ouvrières !

Comment cette initiative s’est déroulée sur l’événement de l’Ariégeoise ?

Après une discussion passionnante avec Patrice Vidal, l’organisateur de l’Ariégeoise, une des plus grandes cyclosportives au niveau national avec plus de 3700 participants, sur l’évolution de la manifestation et ses actions éco-responsables, nous avons décidé ensemble de la tenue d’un stand sur le village départ à Tarascon-sur-Ariège.

Au programme, sensibilisation des coureurs et des partenaires de la manifestation aux enjeux de l’atténuation et l’adaptation au changement climatique par des pratiques durables.

J’ai pu ainsi à la fois informer sur ce sujet et chercher des solutions concrètes à l’échelle individuelle comme aux niveaux de l’organisation de l’événement et du territoire sur lequel il se déroule.

La question du retour en train depuis le plateau de Bonascre, lieu d’arrivée des courses, a été souvent citée, entre réduction de l’empreinte carbone et sécurité des vélos transportés dans des wagons peu adaptés à des vélos haut de gamme.

Le sujet de l’alimentation en eau durant l’épreuve sur les lieux de ravitaillement et à l’arrivée a montré les efforts réalisés, notamment pour faire venir une « rampe à eau », nouveau dispositif permettant de limiter la consommation de bouteille en plastique au profit de l’eau potable du réseau.