LA PAROLE A UN VALEUREUX INFLUENCEUR PYRÉNÉEN : Pierre Macia

La maison de la montagne existe depuis janvier 2000, à Pau dans un quartier qui regroupe plusieurs MJC et un commerce dynamique orienté vers la réparation de matériel de montagne. Lieu de rendez-vous et de discussions autour de la montagne ainsi que d’actions sociales avec la MJC Berlioz voisine.

La ville de Pau grâce au financement ANRU (je résume) a commandé un projet avec tous les acteurs montagnards et c’est devenu un équipement qui s’est appelé La Cité des Pyrénées. La maison de la montagne y anime un volet culturel, éducatif et social. C’est un pôle ressource au service de tous les publics et associations qui veulent développer des séjours éducatifs en montagne, principalement en Béarn. Il y a une bourse de prêt de matériel qui facilite grandement l’équipement des petits et grands. Aujourd’hui, il y a une salariée.

 

Pourquoi avez-vous rejoint la marque ?

Par solidarité principalement, pour servir un collectif et servir une idée de fédéralisme pyrénéen. Un écosystème de valeurs et d’acteurs qui partagent un projet. La maison de la montagne n’a pas besoin de la marque mais elle veut mettre sa cause et ses actions au service d’une belle idée.

 

Comment faites-vous vivre la marque au travers de votre activité ?

Nous avons sollicité la marque depuis peu de temps. Une fois, au tout début, ce ne fut pas clair l’utilisation de qui et de comment on pouvait l’utiliser.

Exemple : La MM était « auteur collectif » d’un livre de topo d’escalade sur les Pyrénées et avec l’éditeur Glénat/Rando Editions nous voulions proposer ce livre qui démocratise l’accès à la montagne et fait par des bénévoles pour y apposer la marque. On ne s’est pas compris et le livre est sorti en avril 2024 sans le logo.

Puis on a pu utiliser le logo pour un événement qui s’appelle « La Fête de l’escalade »  qui propose une journée gratuite à tous et nous y avons apposé la marque. Plus dans le sens de nourrir le projet collectif que de valoriser nos actions.

 

 Comment contribuez-vous à faire rayonner la marque dans votre activité ?

L’association ne va pas faire rayonner la marque. Elle va s’affirmer dans ce projet collectif et faire écho favorablement aux initiatives pyrénéennes. Nous n’avons pas de choses à vendre au sens littérale mais un quotidien d’actions aux services de tous pour qu’à l’aide de nos projets, demain, il y ait plus de citoyennes pyrénéennes qui vont vivre et travailler dans les Pyrénées. S’ils connaissent aujourd’hui les enjeux qui traversent l’écosystème pyrénéen, la fragilité des milieux, les transitions en cours, ils sauront mieux protéger notre territoire et le comprendre.

 

Avez-vous des idées d’usage de la marque Pyrénées ?

Je ne pense pas d’après ce que j’en comprends ce soit une marque ou un label de plus à coller sur un produit. Je pense que l’intéressant est de fédérer un réseau d’acteurs pour penser les Pyrénées de demain. Ce ne peut pas être que de l’économie, ni du développement. Il y a une part sociale, un monde à construire plus juste, plus équitable, qui va répondre à une jeunesse (nous on a fait un peu notre vie déjà) et lui donner les clés de demain. On ne va pas construire plus de pistes de ski, bétonner encore plus et favoriser un modèle qui va vers une croissance infinie.

Même dans les Pyrénées. Il va falloir comprendre comment on va continuer ensemble sans laisser une bonne « moitié » de gens sur le bord du chemin, sans avenir et sans perspective. Dans les Pyrénées de demain ce ne peut pas être la loi du plus fort, sinon on se sera trompé.

 

Quels usages de la marque pourraient être faits dans votre secteur d’activité ?

Que cette marque soit un symbole de valeurs partagées, de conscience sociale, d’éducation, de fraternité et d’humanisme. C’est ce que nous apprends la montagne tous les jours.